lundi 26 mars 2012

Dans Cheval Magazine, numéro d'avril

Cavalier à l'écoute, cheval intelligent !

Une interview du vétérinaire comportementaliste Patrick Pageat qui parle de l'intelligence des équidés, et de l'importance de savoir se tenir à leur écoute.
Le docteur Patrick Pageat est vétérinaire et médecin comportementaliste de formation. Il a exercé pendant une dizaine d’années, avec une forte activité sur les troubles du comportement. Il a écrit plusieurs livres, tel le fameux « L ‘homme et le chien » (Odile Jacob 2006/2010). Patrick Pageat a centré ses recherches personnelles sur la communication chimique par les phéromones. En 1995, il fonde avec Hugues Lucas de Leyssac l’Institut de Recherche spécialisé en éthologie appliquée (IRSEA), dont le but est « d’améliorer la compréhension du comportement des animaux domestiques et de créer de nouveaux moyens de communiquer avec eux ». Les phéromones apaisantes désormais disponibles dans le commerce, c'est eux. Et leurs recherches sont passionnantes.
Extrait de l'article
Le pansage, un moment complice
Selon Patrick Pageat, les centres équestres en général ne mettent pas assez en valeur les bienfaits du pansage (la toilette et le brossage), pour le cavalier comme pour sa monture. Lorsque l’on est à pied près d’un cheval, les relations sont différentes, il est plus facile de se regarder et d’apprendre à se connaître. C’est un moment privilégié d’interactions : on parle, on établit des codes, des échanges affectifs. L’humain se rend lisible, il crée du lien. Le bien-être est mutuel. Important pour l’hygiène physique du cheval, car il est l’occasion de vérifier s’il a des blessures, des parasites ou tout autre gêne, le pansage l’est donc également pour son hygiène mentale.
Curer les pieds ne doit pas être une activité mécanique contraignante, et peut au contraire devenir un jeu. Le cheval devine ce qu’attend son compagnon humain, il se montre capable de précéder sa demande et de jouer à lever les pieds, ce qu’a souvent expérimenté Patrick Pageat avec ses chevaux, ainsi que beaucoup d’autres cavaliers. Bien qu’il y ait une controverse chez les éthologistes sur la notion de jeu, il s’agit bien là d’un comportement gratuit lié au plaisir. Et lorsqu’il y a plaisir, les relations sont plus complices, et l’apprentissage plus facile.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire