lundi 24 octobre 2011

Les dessous de la chasse

Parution du "Livre noir de la chasse"

Voici le livre que tous les protecteurs de la nature attendaient depuis longtemps! Enfin, un ouvrage qui sorte des clichés habituels pour dire les quatre vérités de la chasse en France. Il révèle le diktat incroyable du lobby de la chasse en France, ses malversations, ses exactions, les braconnages autorisés avec la complicité de l’Etat, le déni des réalités biologiques, le mépris des lois, l’abattage d’espèces vulnérables jusque dans les réserves naturelles, les cadeaux insensés octroyés par des politiques, l’histoire ubuesque des braconnages dans le Médoc ou au col de l’Escrinet (où les chasseurs ont pris des garde-chasse en otage), le manque de démocratie des structures de la chasse en France, la cruauté des chasses dites traditionnelles, les accidents de chasse meurtriers, le prosélytisme de la chasse dans les écoles, etc. Actuellement Président de l’Aspas, l’auteur Pierre Athanaze est aussi un bénévole de la protection de la nature depuis des années. Bien qu’issu d’une famille de chasseurs, il s’est heurté au cours de ses actions à un lobby qui refuse d’évoluer, et relate ses stupéfactions face à ses abus de pouvoir et, parfois, sa bêtise. Un livre courageux et sans concession, comme on les aime, qui demande la séparation de la chasse et de l’Etat. Depuis le fameux « La chasse à la française » de Roger Mathieu (Quelle est belle compagnie 1987, aujourd’hui épuisé), rien d’aussi clair n’avait été publié sur ce sujet important : c’est une antidote à la désinformation. 


Éditions Sang de la Terre

À consulter également, le « Livre blanc sur la chasse » (réalisation Cora Faune Sauvage, collectif de six auteurs, dont Pierre Athanaze) disponible en téléchargement :

samedi 22 octobre 2011

devinette nature

Quels sont les quatre oiseaux de nos campagnes
qui composent celui-ci ?


INDICES : Pour la tête et la queue, c'est trop facile. Les ailes sont celles d'un granivore amateur d'une plante piquante qui lui a valu son nom. Le plus difficile à trouver est sans doute celui qui a servi pour les pattes, mais la position tête en bas le long du support est une bonne indication.
Réponse plus bas...








encore plus bas...








tête : martin-pêcheur
ailes: chardonneret
queue: hirondelle rustique
pattes: sitelle torchepot

Gros projet anti-nature


LGV, La Grande Vacherie


Moins médiatique que celle de l'Aquitaine, une Ligne à grande vitesse (LGV) prévue pour 2020 devrait relier Poitiers à Limoges. Sans aucune justification sociale ni même économique, elle traverserait les magnifiques terroirs du Haut Limousin encore préservés, et provoquerait un énorme gâchis environnemental. Bien qu'elle soit remise en question, et bien qu'il existe des alternatives, elle n'est toujours pas abandonnée.

Dans ces campagnes limousines, il existe encore des vaches avec des cornes, qui mangent de l’herbe et qui vivent heureuses avec leur veau ; des rivières sauvages courant entre les rochers moussus et des forêts abritant de vénérables châtaigniers multi centenaires. Cincle plongeur, loutre d’Europe, hoplie bleue (un magnifique coléoptère) comptent parmi les stars de ces écosystèmes, sans oublier les renards, blaireaux et autres martres qui prospèrent en ces lieux paisibles. Ici, luxe suprême, le silence n’est troublé que par le chant des oiseaux. Mais quelques bétonneurs puissants ont décidé de casser l’ambiance. Des dizaines d’associations locales très remontées contre ce projet se sont créées, cristallisant une opposition très vive de la majorité des habitants. Ces derniers se sentent manipulés, et ils craignent fort la disparition de leur douceur de vie.



Mais qui s’en soucie ? Dans les médias nationaux, c’est l’indifférence. Dans la PQR (presse quotidienne régionale), une très riche « Association de promotion Poitiers Limoges Brives » se paye régulièrement des pages entières de pub pro-TGV, avec un logo classieux et de beaux schémas couleurs, vantant le "modernisme" et dénigrant au passage les opposants. Ça masque volontairement la brutalité des faits, et ça sent un peu trop fort la propagande. Dans la même PQR, ce sont surtout des questions et des contestations, sinon des cris de désespoir, qui émanent des reportages sur le terrain. Les réunions locales houleuses sur le futur tracé succèdent aux opérations escargot ou aux rallyes touristiques des sites promis à la destruction. Dans les prés, les vaches limousines voient pousser des pancartes anti-LGV.


Petit résumé des arguments des opposants : cette ligne TGV ne permettrait de gagner que… un quart d’heure aux voyageurs allant de Paris à Limoges (en faisant un détour par Poitiers !). Coût du massacre : environ deux milliards d’euros (L’association de soutien au TGV annonce évidemment un chiffre moindre pour ce projet. À titre de comparaison, les travaux pharaoniques pour désensabler le Mont Saint Michel ne coûteront "que" 200 millions d’euros. De son côté, la SNCF affichait 500 millions de pertes au premier semestre 2009.). "Massacre" n’est pas un vain mot dans ce relief extrêmement vallonné. La beauté du paysage, la nature authentique, les activités agricoles encore traditionnelles, l’attrait touristique, tout ça serait remis en question pour faire gagner un peu de temps à quelques nantis ou voyageurs obligés de casser leur tirelire. En effet, le prix du billet pourrait atteindre les 130 euros, ce qui pénaliserait une fois de plus les moins favorisés.


Le 25 novembre 2009, cinq députés du Limousin et de Poitou-Charentes avaient tenu une conférence de presse à l’Assemblée nationale pour clamer leur soutien indéfectible au "désenclavement", oubliant le manque de consensus sur la question, négligeant la détresse de ceux qui les ont élus, et méprisant totalement l’environnement. Ils ont fourni à la presse des analyses écosystémiques d’une lumineuse modernité : "L’avenir des jeunes passe avant celui des coléoptères" (Le Populaire du Centre, 26 11 09). Les jeunes agriculteurs dont les terres risquent d'être réquisitionnées de force apprécieront. Quant aux coléoptères, indispensables au fonctionnement des écosystèmes dont les députés - organismes biologiques comme les autres - font partie, ils n’ont pas à être stupidement mis en balance avec les drames humains : ce n’est pas en écrasant les coccinelles que l’on va arrêter le chômage… Depuis, et heureusement, les rapports se succèdent à l'Assemblée et au Sénat pour dénoncer l'impossibilité de financer le barreau Poitiers/Limoges. Au cours d'un colloque à l'Assemblée en mai 2011, Guillaume Pépy, le président de la SNCF lui-même, a affiché ses réticences. Enfin. Cependanten septembre 2011, après son élection aux cantonales en Corrèze, la première déclaration de Bernadette Chirac a tout de suite été un fervent soutien à la LGV. Cette histoire n'est donc pas close.


D"après la CRI (Coordination des riverains impactés), dont une délégation a été reçue dernièrement au cabinet de la ministre de l'Ecologie, il y a débat au sein du ministère sur la réponse à apporter afin de résoudre l'accès à la Grande Vitesse pour le centre de la France et pour le Limousin en particulier.

Voici les trois projets :

- La LGV Limoges-Poitiers,

- Les perspectives du POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse) avec la promesse prise devant les Présidents des Régions Centre, Limousin et Midi Pyrénées d'un investissement de 1 milliard d'euros pour la mise en place sur cette ligne de trains compatibles TGV en remplacement des TEOZ vétustes 

- L'apparition du nouveau projet POCL (Paris Orléans Clermont Lyon ) en doublement de Paris-Lyon , dont tous les scénarios proposés envisage un raccordement sur la ligne POLT, mettant Limoges à moins de 2 heures de Paris.

Selon la CRI, un évident problème de cohérence se pose au niveau du financement et d'aménagement du territoire : "l'abandon du projet de LGV Limoges-Poitiers s'impose donc, et le plus tôt sera le mieux".


La LGV devrait éventrer tous ces paysages, déchirer le silence et rompre l'harmonie...


http://www.wat.tv/video/cri-coordination-riverains-3htd7_3avqr_.html


Samedi 10 décembre 2011
deuxième journée européenne
contre les grands projets inutiles

Extrait du communiqué de presse :
Partout, des grands projets inutiles se développent (aéroports, LGV, autoroutes,
incinérateurs, projets immobiliers démesurés, ...) .
Partout, ces grands projets sont élaborés au profit d'intérêts privés, au détriment des populations, des territoires, des activités socio-économiques et menacent les terres agricoles, les milieux naturels et l'habitat humain. Partout, ces projets sont imposés dans l'opacité, contre l'avis des populations et souvent accompagnés de mesures d'intimidation : nous sommes dans un véritable déni de démocratie. Partout, ces projets gaspillent les ressources dans un contexte de crise (énergétique, alimentaire, sociale, écologique) et alourdissent la dette (économique et environnementale) sans aucun bénéfice social en retour, sans respect ni de nos ancêtres ni des générations futures.

jeudi 20 octobre 2011

ARCHIVES : France Inter, France 2, DVD, livres...

Radio


http://www.franceinter.fr/personne-marc-giraud




Télé


Avec Marie-Claude Bomsel dans "C'est au programme" le 29 juin 2011 : comment aborder les chevaux et les vaches dans les prés, à l'occasion de la sortie de "Week-end à la campagne" (Delachaux et Niestlé), en compagnie de Lou-Anne et de Paul.


Dans "Les enfants d'Abraham" (Direct 8) le 30 mars 2010 pour "Darwin c'est tout bête" (Robert Laffont) avec la philosophe Vincianne Despret (pour son remarquable livre "Penser comme un rat"), et trois cabots...



Livres




La couverture du livre finalisée, et celui de mes croquis préparatoires qui a convaincu Nicole Lattès, Directrice générale des éditions Robert Laffont... Le croquis est réalisé au crayon, l'illustration finale à l'aquarelle.






DVD

 Deux DVD de mes balades nature, disponibles sur le catalogue de FIFO
www.fifo-distribution.com




Aquarelles


Contrairement à ce que dit la chanson, la peinture à l'eau (l'aquarelle), c'est bien plus difficile que la peinture à l'huile, car rien ne s'efface, le moindre coup de pinceau est définitif et ne pardonne aucune erreur. Mais avec la pratique, on peut jouer avec l'eau avec beaucoup de liberté, et obtenir de beaux effets de matière, comme le "cuir" de la carapace des tortues.


Ces deux tortues ont été réalisées pour la première version de l'ouvrage "Toutes les tortues du monde" (Delachaux et Niestlé 1996), aujourd'hui épuisée (auteurs Bernard Devaux, Alain Dupré et Franck Bonin). Celle du haut est une pseudémyde à ventre rouge (Pseudemys rubiventris), tortue des plans d'eau de la côte Est des Etats-Unis, atteignant 40 cm. La seconde est la très étrange tortue à nez de cochon (Carettochelys insculpta), du nord de l'Australie et de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Cette tortue d'eau douce atteint 70 cm pour 30 kilos. Elle possède des pattes en forme de nageoires, tout comme les tortues marines.



Aquarelle réalisée pour une couverture de livre chez les éditions Nathan.





Bibliographie



La France sauvage, éditions de La Martinière 2011
Week-end à la Campagne, Delachaux et Niestlé 2011
50 astuces pour attirer les animaux, Milan jeunesse 2010
Darwin, c’est tout bête, Robert Laffont 2009
Objectif Campagne, Delachaux et Niestlé 2009
Calme plat chez les soles, Robert Laffont 2007, Premier Prix Nausicaa 2010
Sous l’œil des rapaces, Fleurus 2006
Le Kama-sutra des demoiselles, Robert Laffont 2005
Observer les animaux en hiver, Aspas 2004
Sur les traces des félins, Fleurus 2004
Guide d’identification des animaux sauvages, Aspas 2002 (préfacé par Bernard Clavel)
Du loup au chien, Hachette jeunesse 2001
Phoques et otaries, Hachette jeunesse 2001
Insectes et petites bêtes, Nathan 1999
Observer les animaux, œil de lynx et ruses de Sioux, Gallimard 1997

mercredi 12 octobre 2011

ça vous a plu ?

Sauf mention contraire, les photos et les aquarelles sont de moi. Si vous vouliez en utiliser, ce serait sympa d'y mettre un copyright, voire de m'en avertir, ça me ferait bien plaisir. Merci !


Sinon, vous aimez la nature, et vous ne savez pas quoi faire pour la protéger ? Adhérez à une association ! Les bénévoles qui s'y dévouent savent quoi faire, mais  ils ont peu ou pas de soutien, donc ils ont besoin du vôtre. Et ils vous tiendront au courant par l'intermédiaire de leurs bulletins et revues. Mon association préférée est l'ASPAS (voir les liens), mais il y en a d'autres, comme la fédération des CPN (les clubs Connaître et protéger la nature), qui lancent de belles actions...


Et pour apprécier la nature, rien de tel que d'y aller !


Bonnes observations à vous...
Marc






Renard roux, photo publiée dans "La France sauvage"