samedi 29 décembre 2012

Le renard des villes sur Europe 1

Mercredi 2 janvier entre 11h30 et 12h30


Patrick Roger propose un débat sur la faune des villes au cours de son émission "Europe 1 midi" mercredi prochain. J'y représenterai l'ASPAS et le point de vue des naturalistes. Y participent un représentant des chasseurs, le spécialiste des grands prédateurs Farid Benhammou et le  fameux vétérinaire et épidémiologiste François Moutou.

mardi 18 décembre 2012

"La France sauvage" dans le coffret "France, l'intégrale"

Patrimoines naturel et culturel se rencontrent dans ce coffret spécial fêtes, une production Arte/Gédéon. 10 DVD "Douces France(s)" et les 10 épisodes de la série "La France sauvage", avec en bonus plus de 40 minutes sur le making of de La France sauvage. Prix conseillé par la production : 49,90 €. Les dix épisodes sauvages : La Bretagne, Les Alpes, La Provence, La Loire, Le littoral nord, La Brenne, La Bourgogne, Les Vosges, l'Île-de-France et la Corse. Pour le contenu, voir plus loin dans ce blog, ou dans celui de Danièle Boone :

lundi 10 décembre 2012

La vie intime des fruits de mer

A écouter sur le lien France Inter
Crabe vert
A l'occasion des fêtes de fin d'année, Allain Bougrain Dubourg m'interviewe sur le plateau de fruits de mer dans "Vivre avec les bêtes" dimanche 16 décembre de 15 à 16 heures. Nous avons tendance à oublier que ce sont des animaux, et des animaux fantastiques, que nous avons devant les yeux... Au menu : la vie sexuelle des huîtres, le strip-tease du homard, le crustacé qui se tape l'incruste et autres histoires qui ne manquent pas de sel. Avec des réflexions sur la souffrance animale, qu'il ne faudrait pas oublier, et quelques conseils. Pour des fêtes joyeuses !
Premier prix Nausicaa 2010 !

vendredi 30 novembre 2012

Les oiseaux annoncent l'hiver

Vol de vanneaux huppés
Des vols bruyants d'oies et de grues claironnent l'arrivée du froid. Ces oiseaux ne fuient pas les basses températures, mais le manque de nourriture. Les vanneaux se posent souvent en troupes nombreuses dans les plaines. Du côté des mammifères, les animaux ont acquis leur nouveau poil d'hiver. Ils nous le montrent tous : l'automne touche à sa fin.

vendredi 23 novembre 2012

La France sauvage sur Europe 1

Benjamin Petrover m'invite à parler de la nature en France et des animaux extraordinaires qui nous entourent, demain matin, samedi 24 à partir de 6 heures. Au programme, requins géants, phoques d'eau douce, marmottes et  arrivées de canards...

vendredi 16 novembre 2012

Nature en France, numéro de novembre/janvier

Le numéro 5 vient de paraître
Ce nouveau magazine 100 % nature, qui propose des balades à travers nos terroirs sous un angle naturaliste, m'a fait l'honneur de me passer à la questionnette, et d'ouvrir par là la tribune aux animaux. Ce numéro 5 nous emmène également dans les Deux-Sèvres, en Normandie, dans le Centre ou dans le Mercantour. Vous savez, là par où nos loups sont revenus...
http://www.nature-en-france.com/

Voici le texte de l'interview :


Naturaliste de terrain, homme de télé et de radio, écrivain spécialisé en zoologie, Marc Giraud répond aux questions de Nature en France.


NEF : Marc Giraud, vous êtes vice-président de l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) et dans ASPAS, il y a le mot « animaux ». Aujourd’hui, on parle beaucoup d’environnement, de biodiversité, encore un peu de nature mais de plus en plus rarement d’animaux. Est-ce devenu ringard de s’intéresser aux animaux ?

Pas pour tout le monde, heureusement ! Il est vrai que pour certains, seul l’être humain semble digne d’intérêt. Ils ne se penchent sur les animaux que s’ils leur « servent » à quelque chose, ce ne sont pour eux que des objets d’exploitation, au mieux des sujets d’amusement dérisoires. C’est de courte vue, passéiste, ça a des relents de créationnisme. C’est ça qui est ringard. Mais globalement, les animaux continuent d’attirer spontanément le grand public. Les amateurs de nature et ceux qui ont des compagnons à quatre pattes ne se posent pas toutes ces questions. De plus, un courant moderne d’éthologistes (les spécialistes du comportement), de philosophes, voire de juristes, s’intéresse aux animaux pour ce qu’ils sont réellement. Ces chercheurs essaient de comprendre l’univers dans lequel vivent nos frères de planète, et ça ouvre des portes gigantesques.
Quant au terme un peu technocratique de « biodiversité », il fait sérieux dans les grands discours. Mais nous sommes en train d’oublier la notion fondamentale de « nature », alors qu’elle est tellement plus essentielle, émotionnelle, vitale. Un journal qui s’appellerait « Biodiversité en France », ça parlerait moins…

NEF : Est-il vraiment nécessaire de protéger les animaux sauvages ?

Tout ce qui est vivant mérite le respect, chaque espèce a sa place, on ne devrait même pas avoir besoin d’argumenter là-dessus. L’ASPAS se bat entre autres pour les animaux décrétés « nuisibles », une notion qui n’a aucune justification scientifique. Par exemple, de plus en plus d’agriculteurs demandent la protection des renards parce qu’ils sont de grands prédateurs de campagnols. Mais nous avons en face de nous des lobbies puissants et bornés. Aujourd’hui en France, la nature n’est plus réellement protégée sur le terrain. Qui sait que l’on chasse encore des espèces vulnérables, et jusque dans les espaces théoriquement protégés, comme le tétras lyre dans plusieurs Réserves naturelles (le Vercors, les Chartreuses…) ? Qui sait que l’on a le droit de piéger à la glu, un procédé aussi barbare que non sélectif, dans le Parc national des Calanques ? Que le Parc des Cévennes est devenu une chasse privée réclamant l’exclusion du loup ? à l’ASPAS, nous avons donc décidé d’acheter nous-mêmes des zones de nature que nous laissons en libre évolution, enfin à l’abri de toute exploitation. C’est une mission de service publique pour les générations futures. Et nous demandons la création d’un véritable ministère de l’écologie…

NEF : Il semble que le thème des animaux sauvages soit moins d’actualité qu’il y a quelques décennies. À la télévision, il n’y a pratiquement plus d’émissions thématiques sur les animaux. Des documentaires spécifiques parfois, mais rien ne semble avoir vraiment remplacé « La vie des animaux » des années 1960 ou « Les animaux du monde » et autres « Animalia » des années 1970 et 80. Vous avez-vous même une expérience dans ce domaine des animaux à la télévision. Quel est votre regard sur le sujet ?

Le problème, c’est que les décideurs des médias dominants sont essentiellement des urbains, voire des mondains, obnubilés par la politique et les enjeux financiers. La règle d’or des journalistes autrefois, c’était de répondre aux cinq W (Who, What, When, Where, Why). Aujourd’hui c’est le règne des trois P : Pouvoir, Pognon, Pipoles… Ils sont à l’image du monde artificiel dans lequel ils se complaisent, mais pas à l’image du monde réel. Je généralise grossièrement, bien sûr, mais c’est un peu ça ! Or, le grand public reste très demandeur d’informations sur le monde vivant, sur le fonctionnement de la planète mais aussi sur la nature de proximité, sur les animaux qu’ils peuvent rencontrer eux-mêmes. Je l’ai toujours vérifié, que ce soit sur la chaîne Animaux ou sur TF1 (où j’ai parlé d’animaux aux côtés de Christophe Dechavanne à « Coucou c’est nous », avec toujours une démarche éthique).
Il existe quelques exceptions lumineuses, comme « Vivre avec les bêtes » sur France Inter, une émission animée par Elizabeth de Fontenay et Allain Bougrain Dubourg. Allain, c’est notre chef de file médiatique, et je suivais ses reportages avec passion. Il a payé cher ses positions de protecteur, notamment contre le braconnage des tourterelles, car il s’est fait supprimer ses émissions télé. J’ai beaucoup d’estime pour son courage. J’ai le bonheur de participer régulièrement à « Vivre avec les bêtes », j’ai aussi celui d’avoir été l’auteur d’une grande série télé sur notre patrimoine naturel : « La France sauvage » (voir encadré). Les chaînes françaises produisent peu, mais elles achètent à l’étranger, et il reste quelques bons programmes ponctuels pour ceux qui cherchent un peu.

NEF : Vous avez longtemps dirigé « Hibou », une revue pour enfants consacrée aux animaux. Pensez-vous que les jeunes d’aujourd’hui montrent moins d’intérêt pour les animaux ?

Oh non, les enfants sont toujours les mêmes ! Les bébés sont fascinés par les autres êtres vivants. Dès leurs premiers babillages, ils poussent des « wouah wouah ! » et d’autres cris d’animaux. Nos instincts préhistoriques ne sont pas éteints. Mais les enfants sont détournés de leurs pulsions fondamentales par notre culture fanatique de technologie. Les jeux vidéo, ça bouge, c’est coloré, ça fait plein de bruits. Incapable de résister à cet excès de super stimuli, le cerveau humain est hypnotisé par l’écran, il s’habitue à recevoir les choses passivement. La concentration, la patience, la curiosité ou l’expérimentation par les sens se développent mal chez les enfants d’aujourd’hui, et le contact avec la nature est rompu… Contre cela, les rapports avec un animal domestique ou des balades dans la campagne restent des sources irremplaçables d’éveil sensoriel.
Les enfants m’ont beaucoup appris. Parler avec eux, par l’intermédiaire d’un journal ou au cours d’une sortie nature, est une grande leçon de communication : ils vous obligent à être clair, à oublier le jargon et les préoccupations des spécialistes. C’est très important de respecter son auditoire.

NEF : « Le Kama-sutra des demoiselles », ou « Calme plat chez les soles », livres dans lesquels vous faites découvrir des anecdotes amusantes et étonnantes de la vie des animaux, ou encore vos émissions, connaissent un beau succès. Cette nouvelle approche, moins encyclopédique, semble être un bon moyen de ré-intéresser les gens aux animaux. En tant que vulgarisateur, que pensez-vous apporter d’original au public ?

Vulgarisateur, ça me va ! Mon but est de montrer à un maximum de personnes que les animaux sont passionnants. Une de mes armes favorites de sensibilisation massive est l’humour : tout le monde aime rire, même ceux qui n’ont pas une grande attirance pour les bêtes. Et l’humour est le meilleur support pour captiver l’intérêt.
D’autre part, je parle de tous les animaux : les gros, les minuscules, les familiers, les exotiques, les sauvages ou les domestiques, mais aussi des comportements, de l’évolution, des plantes, des interactions entre espèces, etc. Avec cette curiosité la plus large possible, j’essaie de concerner tous les publics : aussi bien ceux qui ne connaissent pas du tout la nature que les spécialistes, qui seront peut-être surpris par des anecdotes touchant d’autres domaines que les leurs.
Enfin, j’évite les chiffres qui ne parlent pas et les poncifs, la recopie de ce qu’on voit déjà partout. C’est donc énormément de recherches pour dénicher les infos les plus inattendues et originales, puis une traduction en langage accessible. Je fais un peu un boulot de traducteur…

NEF : Pour rester dans le vocabulaire, les termes actuels de développement durable, de protection de la biodiversité, de responsabilité environnementale, n’ont-ils pas tendance à éclipser les notions plus simples de défense de la nature ou des animaux ? Ainsi, on ne dit plus « protéger les poissons » mais « préserver les ressources halieutiques », un peu comme si l’on souhaitait éviter de suggérer la notion même d’animal…

C’est tout à fait ça ! Nous agissons comme si nous avions honte de nos origines naturelles et de l’animalité qui est toujours la nôtre. Nous vivons dans une civilisation anti-nature qui a été brillamment étudiée par le regretté François Terrasson, chercheur au Muséum[1]. Il a trouvé l’explication dans nos inconscients : nous avons horreur de ce que nous ne maîtrisons pas, nous avons peur de la nature. Nous voulons tout « désensauvager », y compris notre vocabulaire. Même le fait de poser des nichoirs soulève question : les oiseaux libres auraient-ils oublié comment construire leur nid ? La nature a-t-elle besoin de pancartes et de sentiers balisés ? Serions-nous devenus incapables de supporter un endroit sauvage sans signe de présence humaine ? Défendre la nature, c’est sans doute d’abord la laisser tranquille. Elle se débrouille très bien toute seule depuis des millions d’années, et la « gestion » de l’homme me semble plus le problème que la solution.

NEF : Et les animaux domestiques ?

Ah, très bonne question ! Je suis désolé que tant de nos collègues naturalistes ne jettent pas un regard sur les vaches ou les moutons dans les prés, comme si ces bêtes avaient moins de dignité ou d’intérêt que les espèces sauvages. Or, il faudrait apprendre à les regarder avec des yeux de naturaliste, justement. Nous avons la chance de pouvoir observer des grands mammifères qui n’ont pas peur de nous, et qui nous montrent leur comportement naturel. J’ai trois chevaux, et je passe des heures à les regarder brouter, à décoder leur langage gestuel, leurs individualités, les rapports qu’ils entretiennent entre eux et avec les autres… De même, observer un chien ou un chat nous en apprend beaucoup sur leurs cousins sauvages, et sans doute sur nous-mêmes. C’est aussi passionnant que le manège des abeilles solitaires ou la parade nuptiale des busards cendrés. Tout est passionnant.

NEF : Vous êtes l’auteur d’un livre et d’une série de dix documentaires télé intitulés « La France sauvage ». Pouvez-vous nous en parler ?

Oui, j’ai eu la chance d’être appelé pour écrire les scénarios et les commentaires de cette série pour Arte. Travail énorme ! J’ai cherché à montrer à quel point la France est belle et diverse, comme si tous les climats du monde se donnaient rendez-vous chez nous : eaux turquoises « tropicales » de la Méditerranée, forêts boréales des montagnes, espèces africaines de la garrigue… sans oublier les milieux de proximité qui me sont chers : le bocage de nos terroirs et la nature en ville. J’ai voulu maintenir un équilibre entre les espèces prestigieuses et incontournables (le cerf, l’aigle, le phoque…) et des bestioles moins télégéniques, mais si importantes (le ver de terre, le bourdon, la mouche…). Comme d’habitude, j’ai collecté les anecdotes les plus étonnantes pour stimuler l’intérêt du public, mais pas gratuitement. Elles se tissent les unes aux autres pour faire comprendre le fonctionnement global de chaque écosystème : la course verticale vers la lumière pour la forêt, la résistance aux marées et au retrait des eaux pour les espèces des rochers bretons, ou l’adaptation aux pulsations des crues du fleuve libre pour la Loire. 
Quasiment tous les cinéastes animaliers de France ont été mobilisés sur dix milieux naturels. L’aventure a duré trois ans. Sophie Marceau nous a prêté sa voix et son talent. Les images sont magnifiques, et nous avons reçu des prix jusqu’aux états-Unis. L’auteur que je suis est particulièrement fier qu’un épisode ait été nommé pour les meilleurs commentaires au festival de Namur, et que le documentaire sur la forêt vosgienne ait décroché en 2011 le prix du meilleur film pédagogique à Ménigoute. Et Ménigoute, c’est ma famille…



[1] Ses trois ouvrages, « La peur de la nature », La civilisation anti-nature » et « Pour en finir avec la nature », ainsi qu’un recueil de ses inédits, « Un combat pour la nature », sont tous publiés aux éditions Sang de la Terre.

mardi 6 novembre 2012

Découverte d'une baleine rarissime !


Copyright New Zealand government
Certaines créatures marines nous sont quasiment inconnues. Ainsi, la baleine à bec de Longman (Indopacetus pacificus), dont on ne connaît au monde que deux crânes, l’un découvert au Queensland en 1822, et l’autre en Somalie en 1955. Jusqu’à aujourd’hui, c’était aussi le cas de la baleine à bec de Travers (Mesoplodon traversii), dont le bec est parfaitement symétrique, mais dont le premier os connu a été découvert par Henry Hammersley Travers. En tout, on n’a trouvé de cette mystérieuse baleine que trois crânes en 140 ans !
Or, après des analyses génétiques dont les résultats viennent d'être publiés, il s’avère que deux cétacés (une mère et son petit) échoués sur une plage néo-zélandaise en 2010, tout d’abord pris pour des animaux plus courants, appartenaient bien à cette espèce rarissime : c’est donc la première fois qu’elles ont été vues et identifiées ! La baleine à bec de Travers mesure cinq mètres de long, et a pourtant quelques chances de ne pas passer inaperçue. Cela confirme à la fois que cette espèce n'a pas disparu, que nous ne savons que bien peu de choses de la vie au fond des océans, et qu'il nous en reste encore beaucoup à découvrir…

mercredi 17 octobre 2012

L'époque des baies

Baies d'aubépine monogyne
Pour les oiseaux migrateurs, les haies et leurs baies sont d'indispensables restoroutes. Parmi ces plantes, l'aubépine, dont les baies rouges attirent les oiseaux. Elles ont également nourri les hommes dès la préhistoire. Ses fleurs font des tisanes pour trouver le sommeil. L’aubépine monogyne est notre aubépine la plus courante. Elle se reconnaît entre autres à ses feuilles très découpées. Ses fruits n’ont qu’un noyau. L’aubépine, disait-on jadis, poussait ses racines jusqu’en enfer et n’était jamais atteinte par la foudre. 

mercredi 3 octobre 2012

La Vanoise en danger

Bouquetin à la Vanoise. Bientôt remplacé par des skieurs et des pistes ?

Le parc de la Vanoise a été créé en 1963 pour préserver le bouquetin des Alpes en France. En 1969, il a été l’enjeu d’une mémorable bataille, et le symbole d’une des plus belles victoires des écologistes : l’abandon d’une station de ski. Mais nos succès sont fragiles, et les bétonneurs infatigables.
Le philosophe et naturaliste Yves Paccalet, montagnard et combattant de la première heure, lance aujourd’hui un appel parce que la Vanoise est à nouveau menacée par la cupidité. Voici un extrait de son blog :
Ces « responsables » si peu responsables rêvent de « développement économique », mais confondent « bétonnage » et « progrès », « projets immobiliers » et « tourisme durable ». Ils représentent les habitants de la montagne, mais ils n’aiment pas la montagne. Certains d’entre eux (les maires de Val d’Isère et de Bonneval-sur-Arc, par exemple) réclament encore et toujours qu’on ampute une partie du cœur du parc pour y construire des remontées mécaniques.
Amis (vrais amis !) du parc de la Vanoise, anciens ou nouveaux écolos, randonneurs, alpinistes, naturalistes, paysans, défenseurs du patrimoine, bergers des alpages, amoureux de la splendeur des hautes terres et de l’intégrité d’un territoire béni par la géologie et l’évolution, nous devons une fois encore nous mobiliser ! (…).
Nous sommes nombreux à penser que la Vanoise appartient à ceux qui y vivent, comme moi-même ; mais pas uniquement ! Elle fait partie du patrimoine commun des Alpins, des Français, des Européens, des citoyens du monde, notamment de ceux qui sont encore à naître.
Nous exigeons que la Vanoise reste à jamais un symbole de la grandeur de l’Alpe, de la générosité de la vie, de la variété des  espèces, de la musique du vent, de la poésie des cimes.
Sur son blog, vous êtes invités à signer son appel pour la Vanoise:
www.yves-paccalet.fr

mercredi 26 septembre 2012

Fête du cheval sur France Inter

Dimanche 30 à 15h30
Cheyenne
Suite à la Fête du cheval la semaine dernière, un petit bilan sur cet événement. Est-ce vraiment la Fête du cheval, ou celle du cavalier ? Dimanche dernier, les centres équestres ont organisé des démonstrations diverses, et les chevaux ont travaillé encore plus que d'habitude. Eux, ils n'étaient pas du tout à la fête. Je n'ai pas vu une seule carotte sortie d'un sac pour les récompenser. Et si cette journée était l'occasion de ne pas les monter, mais de les regarder vivre, d'apprendre à les connaître, de répondre à leurs besoins ? Même si certains centres sont plus ouverts que d'autres au bien-être animal, il y a encore beaucoup, beaucoup de chemin à faire... 
Trois choses élémentaires à se rappeler pour le bien-être d'un cheval :
1 C'est un herbivore, il a besoin de brouter pendant des heures.
2 C'est un animal grégaire, il a besoin de contacts sociaux.
3 C'est un athlète, il a besoin de se dépenser. Or, beaucoup passent encore leurs nuits et leurs jours enfermés dans leurs toilettes !

"Vivre avec les bêtes", avec Elisabeth de Fontenay
et Allain Bougrain Dubourg, France Inter.

lundi 17 septembre 2012

Le lierre, rendez-vous des butineurs

Vulcain suçant le nectar du lierre avec sa trompe

Les plantes sont en fruits, le lierre est en fleurs. Décalé dans la saison, il offre son nectar abondant aux insectes jusqu’en novembre. Une aubaine pour les insectes affamés ! C'est le moment d'observer les vanesses, comme le vulcain, le paon du jour ou le Robert le diable, ainsi que les abeilles, les éristales (mouches déguisées en abeilles), les syrphes (mouches déguisées en guêpes) et bien d'autres.

Cet insecte n'est pas une abeille, ses gros yeux et l'absence d'antennes montrent qu'il s'agit d'une mouche déguisée...

Le lierre est une liane capable de couvrir le sol comme de grimper aux murs, aux poteaux ou aux arbres. Il n’étouffe pas les arbres, car ses crampons n’ont pas de fonction absorbante. Il tire sa nourriture uniquement du sol, et ne s’élève que pour chercher la lumière afin de fructifier. Un arbre en bonne santé ne se laisse pas envahir totalement par le lierre parce que son feuillage va priver la liane d’une partie de la lumière, et la fructification décalée des deux végétaux entraîne une alternance. De plus, le lierre est en hiver une protection thermique, et au printemps un lieu de nidification pour de nombreux oiseaux insectivores qui régulent les parasites. Il se rend ainsi utile à son tuteur.

mercredi 12 septembre 2012

La coccinelle s'envole !


Tout juste paru chez Milan, mon dernier livre est destiné aux enfants. C'est un bel objet cartonné et coloré, plein de tirets, de volets et d'animations diverses, dont une magnifique coccinelle dépliant ses ailes lorsque l'on ouvre la page. La collection "Docàpattes" a sorti des titres sur le poney et le loup, mais ne néglige pas les petites bêtes comme l'abeille et l'escargot. Les photos sont toujours superbes. J'en prépare un autre, mais là c'est top secret...

mercredi 22 août 2012

dimanche 15 juillet 2012

La nature est-elle protégée en France ?

Pas très libre, la nature en France...

Les nouvelles se suivent et se ressemblent : le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche vient de donner une subvention de 90 000 euros pour construire une piste au bulldozer afin d’aller exploiter 1 000 hectares de la forêt naturelle de la Cévenne ardéchoise
(voir http://www.parc-monts-ardeche.fr/v1/article.php3?id_article=3168 page 5). Même si la destruction de la nature n'est pas rentable, ce n'est pas un problème : on subventionne et on casse quand même ! Les espaces protégés ne représentent qu’environ 1% du territoire, mais c’est déjà trop. Qui sait à quel point le concept de « Réserve naturelle » ou de « Parc national » a été vidé de son sens aujourd’hui en France ? Le public n’a pas le droit de cueillir une fleur dans ces prétendus sanctuaires, mais parallèlement le pastoralisme, la sylviculture et la chasse y sont largement invités et encouragés. Le Parc des Calanques, qui a vu le jour récemment, n’en est qu’un exemple parmi d’autres. On y lâche du gibier d’élevage et on y chasse à la glu, procédé aussi cruel que non sélectif, susceptible de tuer aussi des espèces protégées. Mais dans la majorité des Réserves naturelles la chasse est déjà autorisée, généralement pour des ongulés, voire aussi parfois pour des espèces en mauvais état de conservation comme le tétras lyre !
Rappelons au passage que de nombreuses espèces vulnérables et protégées ailleurs sont encore chassables dans notre beau pays, à commencer par le grand tétras, qui a déjà totalement disparu des Alpes françaises, le canard chipeau (que la majorité des chasseurs ne savent pas distinguer d’un colvert), le pigeon colombin (lui aussi confondu avec d’autres espèces), l’alouette des champs, la caille des blés et d’autres parmi les oiseaux. Côté mammifères, la martre est encore susceptible d’être classée « nuisible » (http://jne-asso.org/blogjne/?p=11792) alors qu’on ne connaît pas l’état de ses populations. Mais quand bien même serait-elle « protégée ». Parmi les espèces officiellement protégées certaines sont soit abandonnées, comme le grand hamster, soit carrément détruites comme le loup ! http://jne-asso.org/blogjne/?p=10998
Inutile d’espérer dans des refuges préservés des destructions. Les documents officiels sur les missions des Parcs et des Réserves indiquent de manière de plus en plus décomplexée l’exploitation, et de plus en plus timidement la protection. Mais alors, où laisse-t-on la nature sauvage en libre évolution, où s’abstient-on de l’exploiter, où la protège-t-on réellement en France ? En gros : nulle part.



vendredi 29 juin 2012

Le peigne du hibou

Plume de hibou moyen-duc vue de près
En ce moment, les nuits sont courtes et les rapaces nocturnes se montrent parfois alors qu'il fait encore jour. Si les chouettes et les hiboux ont un vol parfaitement silencieux, c'est grâce à un système de peignes sur le bord le leurs plumes, particulièrement visible sur les rémiges extérieures (les grandes plumes des ailes). L'air passe dans le peigne et ne siffle pas. Les rapaces nocturnes chassant essentiellement à l'ouïe, le vol silencieux leur permet à la fois de bien entendre les proies, et de ne pas être repérés par elles.

mercredi 30 mai 2012

Accouplement de satyres, et harem...

Satyres à trois...
Il existe de nombreuses espèces de satyres, pas toujours faciles à différencier. Ici, deux de ces papillons sont en plein accouplement, mais visiblement les phéromones de la femelle ont attiré un autre mâle. En m'approchant pour leur tirer le portrait, j'ai fait fuir l'intrus, les deux autres étaient trop occupés pour bouger. 
C'est mieux à deux?


Et les thrips de la marguerite ? Vous pouvez observer ces minuscules coléoptères en ce moment. En général, un mâle est installé sur sa marguerite avec son harem, qu'il défend contre les intrus. Il s'en passe des choses dans la nature...
Harem de thrips
En regardant bien (cliquez sur la photo), on s'aperçoit que la marguerite, qui est une composée, est faite d'une multitude de petites fleurs. Celles du bord sont ouvertes.

mercredi 23 mai 2012

Soutien au capitaine Paul Watson

Manifestation d'aujourd'hui sur le parvis des Droits de l'Homme pour Paul Watson. Pas une télé n'était là...
Photo libre de droit, Copyright Marc Giraud

Paul Watson, c'est ce pirate pacifique qui pourfend les baleiniers illégaux, et qui a déjà sauvé des milliers de baleines, de dauphins, de thons, etc. Il a coulé la moitié de la flotte baleinière islandaise en une nuit, mais il n'a jamais fait un blessé. Peu connu en France, quasi ignoré de nos médias, c'est un héros international, soutenu par le dalaï-lama, Pierce Brosnan, Sean Penn ou Mick Jagger. Il vient de passer huit jours dans une prison à Francfort et est actuellement en liberté conditionnelle sous caution de 250 000 Euros. Il est assigné à résidence en Allemagne suite à un mandat d'arrêt du Costa Rica dû à un incident dans lequel son ONG Sea Shepherd (le berger des mers) a découvert une opération illégale de braconnage d'ailerons de requins. Toujours sous le coup d'une  extradition vers le Costa Rica, le Capitaine Paul Watson, Président et Fondateur de l'ONG de défense des Océans Sea Shepherd Conservation Society, est en danger, car la mafia taïwanaise l'attend au tournant. Il est inquiétant de constater que les auteurs d'opérations illégales puissent utiliser le droit international pour arriver à leurs fins et arrêter les opérations de Sea Shepherd.
Vous pouvez envoyer un petit mot à l'ambassade d'Allemagne, ou signer les pétitions. Les baleines vous remercient.



http://www.seashepherd.fr/
Dernières nouvelles : les avocats de Daniel Cohn Bendit s'occupent activement du cas et le Parlement européen a voté une motion de soutien par José Bové. "L'affaire monte" paraît-il.

mardi 1 mai 2012

Des orchidées, des papillons et des loriots

Des orchidées sauvages, les orchis mâles, ornent les bords de chemins.
Orchis mâles, appelés ainsi à cause de la forme de leurs bulbes...
Les loriots font entendre leur chant flûté, et de tout petits papillons dorés, les adèles, volètent le long des haies. Les mâles portent des antennes démesurées.
Une adèle commune : la coquille d'or

mercredi 25 avril 2012

France Inter : "Vivre avec les bêtes" sur le renard !


Dimanche 29 à 15 heures
Couverture de la brochure de l'ASPAS

Dans "Vivre avec les bêtes", l'émission qu'il présente avec Elizabeth de Fontenay, Allain Bougrain-Dubourg m'interviewe sur le renard, à l'occasion de la sortie de la brochure de l'ASPAS, écrite par de grands spécialistes.

Bien qu’on le prétende solitaire, le renard vit parfois en groupe. Il peut sentir la violette, manger des fruits et des vers de terre, et fuir devant un chevreuil. Il ne transmet pas plus de maladies que les chiens et les chats domestiques, et il est très utile à la nature et à l’homme.
Mais il a un gros, gros problème avec les chasseurs, et il subit des destructions aussi brutales qu’injustifiables.
Cette brochure accessible à tous présente la vie secrète du renard et met à mal les fantasmes moyenâgeux qui l’entourent. Elle expose également la situation administrative de cette espèce traitée à tort de « nuisible », dénonce les violences de sa chasse, et donne des conseils de pro pour l’observer et le photographier sur le terrain.
Goupil fait partie de notre patrimoine. Il mérite d’être mieux connu et protégé.


Pour en voir plus, le site de Fabrice Cahez, l'un des talentueux photographes
qui ont participé à cette brochure :

mardi 17 avril 2012

Une semaine nature

La France sauvage, tous les soirs sur Arte à 19 heures
Extrait de l'épisode sur le bocage, image Gédéon
Mardi : la Loire fleuve sauvage, avec les pulsations de ses crues, ses loutres, ses castors et ses grands échassiers.
Mercredi : les mille étangs de la Brenne, ses tortues aquatiques et ses oiseaux rares, un voyage des deux côtés du miroir de l'eau.
Jeudi : le bocage en Bourgogne, un des épisodes les plus originaux, car il révèle la vie insoupçonnée d'animaux familiers, tels l'escargot, le renard, la vache ou le bourdon.
Vendredi : la nature urbaine et périurbaine à Paris et en Île-de-France. Encore des surprises. Les moineaux attendent le train, les lièvres bouquinent, les petits crapauds font des acrobaties, et les toutous jouent au loup...


En ce moment dans nos campagnes...
Ne manquez pas non plus, ce soir mardi sur France 2 à 22h40 : "La mort est dans le pré", un documentaire capital sur les conséquences des pesticides sur les agriculteurs ! 

lundi 16 avril 2012

La France sauvage en Méditerranée

Ce soir à 19 heures sur Arte
Oblades, photo Mireille Gendrier
Des eaux turquoises dignes des tropiques, des poissons multicolores, des dauphins et des posidonies, ces plantes uniques au monde, à la base de toute la richesse de la Méditerranée. Ne manquez pas le bal des hippocampes, les amours des mérous, l'œil du poulpe et la magie des bancs de poissons éclairant la nuit.
Pour en savoir plus : "Calme plat chez les soles", Robert Laffont 2007.

vendredi 13 avril 2012

Les hauts sommets des Alpes

La France sauvage, ce soir à 19 heures sur Arte
Bouquetin des Alpes
Des vertes vallées aux sommets polaires, les montagnes résument tous les climats du monde. Ici, plantes et bêtes sont adaptées à des conditions extrêmes, championnes de la résistance et des exploits. Ne manquez pas les amours vertigineuses des bouquetins, la puce des glaciers et les ronflements des marmottes...

jeudi 12 avril 2012

La France sauvage dans le Nord

Ce soir sur Arte à 19 heures
Spatule blanche
Après les Vosges, ses renardeaux, ses lombrics et son lynx, voici la Baie de Somme, le plat pays du sable et des oiseaux, carrefour des migrations. Ne manquez pas la chasse du héron cendré, le bec étrange de la spatule, les parades nuptiales des mouettes et des gravelots. Une révélation sur l'incroyable diversité d'espèces de notre littoral.

mardi 10 avril 2012

La garrigue provençale

Ce soir sur Arte à 19 heures
Lézard vert
La nature méditerranéenne, c'est un peu l'Afrique à notre porte. Oiseaux multicolores, rapaces, reptiles et sécheresse. Ici, sous le chant des cigales, les espèces luttent contre les excès du soleil. Elles sont adaptées à la chaleur, et parfois même aux incendies, qui favorisent certaines plantes ! Ne manquez pas les amours comiques de la tortue d'Hermann dans le massif des Maures, l'étonnante steppe de la Crau et sa cane pèteuse, ou encore la chasse du hibou grand-duc. C'est chaud !

lundi 9 avril 2012

Bretagne sauvage

Ce soir sur Arte à 19 heures
Goéland argenté
Des phoques, des pingouins, des fous et des requins géants, mais aussi les goélands, les crabes et toutes les petites bêtes des trous de rochers à marée basse. Bref, les oiseaux rares et les animaux de la plage, rythmés par les mouvements de la lune. Ici, nous voyageons en direct dans les origines du monde. Ne manquez pas la chasse fulgurante de la lotte, l'extraordinaire naissance des méduses et la danse sous-marine des phoques gris. Féerique...

mercredi 4 avril 2012

La France sauvage, les épisodes !

Les dix épisodes de la série documentaire « La France sauvage » sont diffusés sur Arte à partir du lundi de Pâques, le 9 avril, à 19 heures. Les commentaires, qui portent sur la vie des plantes et des bêtes, sont lus par Sophie Marceau.

Photo Gédéon, tirée de l'épisode sur le bocage
Saviez-vous qu’un requin géant hante les eaux bretonnes ? que les mouettes se font des cadeaux de noces ? que les vers de terre musclent les sangliers ? qu’il existe une plante chauffante ? que le renard est un allié des bourdons ? ou que le mâle de la tortue d’Hermann est un gros macho ? Tout ceci est dévoilé dans cette série de docs de 43 minutes. Chaque épisode révèle la vie secrète d’un milieu naturel différent et des animaux qui s’y rencontrent.
Première semaine : les falaises bretonnes, la garrigue provençale, la forêt vosgienne, le littoral nord et les sommets des Alpes.
Deuxième semaine : la Méditerranée en Corse, la Loire fleuve sauvage, les mille étangs de la Brenne, le bocage en Bourgogne, et la nature urbaine et périurbaine à Paris et en Île-de-France.
Les espèces prestigieuses, comme la loutre, l’aigle royal, le dauphin et le lynx y sont dévoilées, mais aussi les animaux de proximité : l’escargot, la vache, le lapin ou le héron cendré. Rares sont les grands documentaires télé sur la nature en France, et il faut saluer cette ouverture récente de la chaîne Arte à notre patrimoine naturel. Mais toute la promotion ayant été faite sur le résumé de 90 minutes de ces épisodes, la presse télé n'a fait aucun commentaire sur ces derniers.
Un coffret des DVD de ces épisodes, en version 52 minutes et avec des bonus, sera disponible dans le commerce à la fin de l’année. Pour le livre paru chez La Martinière et la série, voir sur ce blog.